Quelle est la taille réelle de l’univers ? Pour répondre à cette question, les hommes ont créé Hubble. Il s’agit d’un télescope envoyé dans l’espace pour permettre une observation sur des milliards de kilomètres. Après 30 ans de service, il sera remplacé par un modèle plus récent. Retour sur cette merveille de l’ingénierie spatiale et sur l’exploitation de l’intelligence artificielle avec Hubble.

Quelques notions sur l’univers

Avant de parler du télescope spatial Hubble, il est important de se renseigner sur l’univers et ses complexités. Ce dernier étant infiniment large, sa taille n’a pu être mesurée. Une mesure approximative minimale de 23 trillions d’années-lumière de diamètre a toutefois été avancée. Pour rappel, une année-lumière représente environ 9 460 milliards de kilomètres. La taille de l’univers est donc gigantesque !

Selon les estimations, la lumière ne peut pas traverser entièrement l’univers. Cette dernière se déplace à une vitesse de 299 792 458 mètres par seconde. Pourtant, cela ne suffirait pas à le parcourir avant que l’univers ne s’éteigne. Malgré ces distances phénoménales, les hommes ont tout de même souhaité réaliser quelques mesures. C’est pour cela qu’ils ont créé le télescope spatial Hubble.

Hubble, une merveille de technologie

Parmi les innovations technologiques de ces dernières décennies, Hubble tient une grande place. Son histoire a commencé dans les années 90. Bien avant, des experts s’étaient lancés dans la conception de ce télescope révolutionnaire. Il a été créé pour calculer au mieux la taille de l’univers. Il peut voir jusqu’à 15 milliards d’années-lumière, offrant ainsi de nombreuses possibilités.

L’historique du Hubble mérite d’être pleinement décrite. C’est pour cela que le site Betway Insider a consacré un dossier sur le sujet. Il indique tous les détails techniques concernant le télescope. Ce dernier fait environ la taille d’un tracteur, soit 13,2 m de long et 4,2 m de large. Il a été placé en orbite à 569 km de la Terre et a permis d’identifier des dizaines de galaxies incroyables, ainsi que des événements cosmiques uniques.

À la rencontre de Steven Hawley

Le lancement de Hubble a été une réussite grâce à l’équipe de spécialistes dédiés. Le docteur Steven Hawley a été interviewé par le site Betway Insider sur le sujet. À la base, ce professeur d’astronomie et de physique et directeur du génie physique de l’Université du Kansas voulait être astronome. Toutefois, c’est en répondant à une offre d’emploi de la NASA qu’il s’est retrouvé à travailler dans le domaine de l’aérospatial.

En tout, il a passé plus de 32 jours (exactement 770 heures et 27 minutes) sur la préparation du télescope. Ce temps est réparti sur 5 missions qui ont eu lieu entre 1984 et 1999. Les plus importantes ont eu lieu en 1990 et l’autre 7 ans plus tard. Il s’agit respectivement de la mise en orbite de l’outil (STS-31 Discovery) et de la mission de maintenance (STS-86 Discovery).

Un remplaçant pour Hubble

Après 31 ans de service, Hubble a fourni de nombreuses données sur l’univers. Néanmoins, le télescope a fait son temps. Il sera donc remplacé par Webb, un nouveau modèle plus performant. Il aura fallu du temps pour le créer, mais les spécialistes sont désormais prêts pour son lancement. Si tout se passe bien, ce dernier aura lieu ce 22 décembre à Kourou.

Le télescope Webb est une version améliorée du Hubble. Il est plus imposant avec des dimensions de 22 x 12 m, l’équivalent de la moitié d’un Boeing 737. 10 milliards de dollars ont été investis pour cet appareil. Il permet une observation de l’espace sur une distance de 13 milliards d’années-lumière. Webb sera mis en orbite autour du soleil à une distance de 1 499 908 km.

L’intelligence artificielle au secours des humains

Si Hubble a réalisé un travail incroyable de capture d’images de l’espace, le travail d’analyse qu’il nous a laissé est d’une complexité titanesque. En effet, les données tirées de l’espace se comptent en centaines de gigas par cliché parfois, avec des milliers d’objets célestes à identifier. Afin d’aider les astronomes, la recherche en Intelligence Artificielle s’est tournée vers la conception d’outils de deep learning permettant de scanner des images pour reconnaitre les corps célestes, traquer les planètes habitables, identifier les trous noirs ou encore améliorer les images.

Car comme on l’a précisé, Hubble est entré en service dès 1984, ce qui signifie que son équipement n’est pas à la hauteur des progrès technologiques. Pourtant son exploitation s’est poursuivie et il a su rester compétitif : comme dans la plupart des appareils numériques contemporains, sa valeur réside non pas dans sa technologie ou ses capteurs mais dans les algorithmes de traitement/d’optimisation et ses spécificités uniques !

Ainsi, Brant Robertson, astrophysicien aux Etats-Unis et son équipe ont mis au point l’intelligence artificielle Morpheus qui permet de classer automatiquement les galaxies et de trouver les étoiles masquées par les nuages de gaz le tout via les pixels des images satellites et des observatoires (notamment le LSST qui est en construction au Chili). Morpheus a été entraînée sur des images du télescope Hubble, ce qui montre à quel point les banques d’images « anciennes » servent à construire les algorithmes de demain, donnant ainsi au travail d’Hubble une portée bien plus grande que celle des premières découvertes !

Note de la rédaction : cet article a été écrit par l’un de nos partenaires, et validé sur le site pour deux raisons

  1. En le relisant, on a appris des éléments scientifiques et d’intelligence artificielle intéressants
  2. Il ne tombe pas dans le piège des articles d’auto-promotion, mettant surtout en avant l’épopée Hubble

Merci donc de le considérer comme un article à part entière, et on espère que vous aurez autant que nous apprécié (re)découvrir Hubble et Morpheus !

Crédit de l’image de couverture : FelixMittermeierPixabay License