Les cancers du poumon et maladies cardiovasculaires ou cardiaques sont en hausse depuis plusieurs années et ont un très fort impact sur l’Europe. Si on cherche des solutions au niveau des traitements pour réduire les coûts, le salue pourrait bien venir d’intelligences artificielles, abrégées en IA, capables de produire un meilleur diagnostic que les spécialistes. En effet, alimentées du savoir de plusieurs milliers d’exemples les résultats obtenus récemment sont très prometteurs.

Quels enjeux pour l’Europe et pour nous ?

Selon l’Assurance Maladie, d’ici 2020, 5 millions de personnes seront touchées par une maladie cardio-neuro-vasculaires (hypertension, AVC, insuffisance cardiaque…). Toutes ces personnes auront évidemment besoin de soins, et il s’avère que cela représente déjà 200 milliards d’euros par an rien que pour la lutte contre le cancer (dont celui des poumons représente la plus grande part).

La solution d’une intelligence artificielle

Les chercheurs de l’hôpital d’Oxford ont développé une intelligence artificielle nommée Ultromics (commercialisée par la start-up Optellum) qui s’appuie sur le diagnostic de plusieurs milliers de patients pour détecter efficacement toute sorte de maladies cardiaques. En effet, à l’heure actuelle, seulement 80 % des diagnostics humains sont corrects, à cause de beaucoup de facteurs aléatoires parfois mal interprétés… Contre plus de 90% pour Ultromics !

Ces faux-positifs sont coûteux (plusieurs milliards d’euros rien qu’en Europe) et dangereux, car ils entraînent des traitements lourds (de surveillance ou en médicaments). Heureusement, Ultromics est bien meilleure dans ses détections que les docteurs qu’elle conseille, et a été présentée en même temps qu’une autre IA dédiée au diagnostic de cancers des poumons.

Une fois encore, les résultats parlent d’eux-mêmes puisqu’on peut repérer des nodules (groupements de cellules se transformant parfois en cancers) plus de 6 mois avant l’analyse « humaine » (et donc augmenter les chances de traitement).

Une assistante efficace

A noter, enfin, qu’adopter un système « artificiel » permettrait d’améliorer le nombre de patients pris en charge, en éliminant plus rapidement ceux qui ne sont pas malades, et en donnant un premier diagnostic en quelques jours au lieu de plusieurs mois (car en général il faut plusieurs analyses comparatives pour aboutir à une conclusion, correcte dans 80% des cas…) !

Les résultats seront publiés courant 2018, mais on peut d’ores et déjà souhaiter le meilleur pour Ultromics et l’avènement de l’IA médicale.

Crédit de l’image de couverture : mohamed hassanCC0 1.0